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Le poète rapide
2 juin 2013

Mes spontanéités (11)

Aujourd'hui la caresse du soir attendrit l'être novice

qui pose ses yeux sur l'arc bleuté aux mille astres

qui à mon grand émerveillement s'est uni à mon territoire.

 

Je me disais un peu ivre que les yeux de la beauté

scrutent en permanence les mouvements de mon sommeil

qui aboutit à la vision d'une nature nourrie d'idéal.

 

Comme des incantations maléfiques résonnent encore

sur le chemin que j'ai emprunté pour fuir ma peur

de m'enliser à jamais dans la boue que je vomis.

 

L'aube tant attendue arrive avec la musique

qui invente les images désormais actuelles

que mes entités miséricordieuses me soufflaient à l'oreille.

 

Le cerveau caniculaire ne ressent plus l'épuisement

ancien qui inévitable conduisait à la tétanisation

de la pensée et du songe des avenirs probables.

 

Une montagne d'excréments s'érige sous la lune

et c'est parce que je suis attentif à l'atmosphère souillée

que je peux entrevoir un nouveau cycle en rotation.

 

Voici enfin venu le temps des rancunes éteintes

des mots qui s'ouvrent comme des cœurs blessés

et de la libération inaltérable de la folle invention.

 

Sur le chemin mental où je ne connais plus

l'énorme fatigue que suscite le poids des souvenirs

j'avance en regardant mes spectres marcher devant moi accablés.

 

Réfléchissant la lumière livide la flaque d'eau

s'élargit comme le silence des pensées lourdes

et accueille avec grand plaisir l'éclosion de la vie nauséabonde.

 

Je n'écoute plus que mes mots maintenant et je vois

un tourbillon rapide s'ouvrir tout en avançant vers moi

dans un vacarme que je ne parviens pas encore à surmonter.

 

Les distances n'ont plus vraiment de sens depuis que le temps

incompatible avec ma nouvelle écriture en marche

s'éloigne tel un ectoplasme malfaisant et risible.

 

Les paroles s'entrechoquent en cette nuit délirante

que j'accepte sereinement comme une évidence

parce que l'esprit a entamé sa modification.

 

Je roule dans mon sommeil comme si on me regardait songer

comme si un personnage réel une femme légendaire

venait me répéter inlassablement que je suis immortel.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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