Ode à la merde
Le corps se plie en deux la grimace déforme le miroir
tandis que l'espace s'agrandit et que j'aperçois
au loin la silhouette stercoraire se dessiner c'est comme si la mort
se mettait à sentir maintenant la mort est devenue sérieuse
et même le destin prend des dimensions gigantesques
le destin de la merde augmente en volume
le destin de la merde gagne en vitesse
le destin de la merde scelle le décès de l'homme obsolète
le destin massif de la merde s'accumule l'air est devenu irrespirable
je lève les yeux mais le sommet du cône continue de s'élever
le ciel se lézarde il n'existait donc pas
puis les montagnes liquides maintenant m'empêchent de marcher
et même la densité de la foule merdeuse
me fait courber l'échine
le désir de l'espace est satisfait il est devenu infini
le désir de la merde pesante bombe le torse
le désir de la merde s'épaissit comme une verge
le désir de la merde s'impressionne lui-même