Nuit sereine
promenade dans la vieille ville
parfois la sérénité me gagne la monstruosité du temps finit par se contracter
les souvenirs fondent dans les larmes
la nuit est douce la poésie se porte bien
loin des esprits miniaturisés
loin des corps hargneux qui gonflent parce qu'on ne les écoute pas
il faut donc imaginer les corps laids traîner par terre
je ne peux plus que sourire ce soir
la tendresse de la vie finira bien un jour par glisser de mes yeux
la nuit a une forme ce soir
je sens ses bras se poser sur mes épaules solides
il m'arrive d'entrevoir le divin
promenade dans la tiédeur du soir
l'espace se dilate c'est la liberté qui fait se mouvoir mes lèvres et le poème
je sais que tout est possible maintenant
les souvenirs perdus reviennent à ma mémoire je redeviens moi-même
les promesses se multiplient c'est comme l'amour remis à neuf
la nouvelle poésie qui m'attend avec impatience au coin de la rue
allongé je sais que les rêves ne sont pas des fictions