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Le poète rapide
8 octobre 2012

Voici le vomi

La terre devient aqueuse la chaleur n’est plus supportable Quelle sensation que ma tête va sa détacher du tronc Le corps plié en deux ne tente même plus de se redresser

Le poète ricane dans sa colère humide

Le sol est rouge mes joues pâlissent je me liquéfie l’espoir sent le vomi la vermine y nage très bien

Vous êtes nombreux je suis loin la vague immense veut me lécher le dos mais je continue à fumer des cigarettes

Il n’y avait pas de raison pour que mon dégoût ne se répande pas par terre

Il n’y a pas de raison pour que l’oppression qui me liquéfie ne fasse la grimace il n’y a pas de raison il n’y a plus de raison il ne reste plus que mon océan l’océan de la dégueulasserie il ne reste plus que la certitude que la nausée peut devenir infinie

Je n’avance plus l’animal en moi est de plus en plus lourd l’animal qui s’écarte des autres animaux gardiens de la loi animaux de seconde catégorie suintant d’hypocrisie

Et je me redresse et je suis bien forcé de me courber encore une fois la fosse d’aisance poursuit son projet d’agrandissement je suis à genoux maintenant

Maintenant le mur est blanc je m’amuse à le tacher je sais que ce mur est de fer je sais qu’un jour je verrai à travers les murs et les êtres qui se gavent d’immondices continueront de parler de la loi

J’ai trop mangé l’indigestion peut devenir mortifère je serre les dents mon estomac s’inverse ma tête roule à mes pieds

La mare de vomi devient lumineuse c’est un miroir qui illumine mes yeux qui ne savent quoi regarder

La flaque de vomi stagne depuis quelques instants et je montre de mon doigt obscène l’humanité écoeurante qui flotte dans mon dégoût

 

 

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