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Le poète rapide
26 mai 2013

Mes spontanéités (9)

La barbarie et l'ignorance emplissent l'atmosphère

tandis qu'une odeur repoussante se lève et vient lécher

le toit céleste et vieilli qui menace de s'écraser sur notre espoir.

 

J'assiste à l'engorgement du trou qui s'approfondit

la quantité de sang prenant des proportions grotesques

et j'imite les plaintes des innocents voués à la damnation.

 

La religion s'empare de l'espace comme une mauvaise odeur

comme un gaz qui prendra de plus en plus de volume

au fur et à mesure que l'avenir délétère et misérable avance.

 

Je fixe des yeux une image qui feint d'être immobile

et c'est quand mes yeux commencent à miroiter

que la révélation polychrome entame sa révolution enivrante.

 

Il n'y a plus de raison pour que mes pieds touchent terre

puisque j'ai choisi de résider dans cette région merveilleuse

où mes larmes de sérénité reflètent ma béatitude.

 

Les diamants qui me tiennent lieu de pupilles

brillent dans la nuit innovante et les animaux fabuleux

viennent se nourrir à mes pieds de fruits immatériels.

 

La femme endormie qui se recroqueville sur elle-même

et dont les lèvres commentent étrangement ses songes

semble évoquer les voluptés de ses vies antérieures.

 

Je me suis baissé pour ramasser mon masque

et quand je me suis redressé le panorama tremblotant

se transformait comme s'il avait cédé à mon appétit puissant.

 

Les étoiles ont vu leur taille diminuer brutalement

avant de plonger minuscules au fond de mes poches

car elles ont égaré leur sens originel et poétique.

 

L'alcool glisse dans ma gorge parmi les rires très sonores

dans cet espace qui progressivement devient circulaire

et je murmure heureux de mes capacités de visionnaire.

 

C'est comme une feuille chutant lentement qui se pose

sur le sourire attendri de mon sommeil léger et profond

dans un décor unidimensionnel aux potentialités infinies.

 

Si on n'y prend pas garde on finit par marcher sur sa cervelle

et si on regarde la terre on ne peut plus relever la tête

parce que la honte a fait rougir la boue où grouille la vie immonde.

 

Un parfum qui suscite des sons et des images me suit

depuis que sur la route j'ai décidé de traverser les paysages

que fera revivre l'eau future de mes yeux candides de nouvel enfant.

 

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