Mes illuminations
l’ancienne comédie des boulevards poursuit ses accords rocailleux et divise ses idylles et ses tambours
un long pier en bois où la foule évolue sous les arbres dépouillés des tréteaux
l’opéra-comique barbare se divise sur une scène à l’arête d’intersection de dix cloisons dressées de la galerie aux feux
dans des corridors de gaze noir les promeneurs aux lanternes et aux feuilles de scènes lyriques d'un bout à l'autre d'un champ s’inclinent dans des réduits de l’orient ancien ménagés sous les plafonds autour des salons ou des salles aux feux
la féerie des embarcations des clubs modernes manœuvre au sommet d’un amphithéâtre couronné par les taillis où s’agitent et modulent pour les béotiens dans l’ombre des futaies mouvantes sur l’arête des cultures accompagnées de flûtes
des oiseaux de mystères s’abattant sur l’archipel couvert de spectateurs derrière les dix cloisons dressées