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Le poète rapide
6 octobre 2012

Révélation

tout à l 'heure l'idée de la fin du monde tournait autour de moi comme un chien fidèle

les yeux de la fin du monde étaient un peu stupides

je méprisais l'animal sa queue était frétillante

du regard il me demandait de ne pas l'abandonner

en sort ant de la boulangerie

 sous les nuages massifs et noirs

un sac sur le dos

je croisais les entités de l'avenir

je gardais la tête haute la grisaille ne m'accablait plus

grisaille couverte par le chuintement

des pneus

sur le trottoir mouillé j'avançais d'un pas décidé

plus rien ne pouvait m'arrêter

personne n'aurait pu me suivre

je ne me souvenais plus de rien

je chantonnais de nouveaux mots j'étais

ivre

de moi-même la vie se renouvelait

la pluie corrompait la léthargie

le jour ne ressemblait plus à la mort

la peur s'était envolée

la peur n'était qu'un mannequin de cire

la peur je m'en doutais perdait de sa vigueur

devant le café où on commentait les prochaines élections présidentielles

tout à l'heure je me croyais encore loin de tout

mais je ne peux plus revenir sur mes pas

je me suis assis sur un banc

je n'avais plus à regarder autour de moi

tout le monde avait disparu

le corps de l'idée posait sa tête sur ma poitrine

 

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