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Le poète rapide
3 janvier 2013

Crazy jazz (La suppression des mots)-14

Sens que le vide veut ses bras faut lui résister mots tes compagnons assis sur la banquette arrière ne les vois pas souvent arrête dédain le fil de la poésie milliers de kilomètres fil d’or ne sais route pas aussi lisse que tu peut-être pas sais paysage tout à l’heure disparu paysage mur blanc tu n’oses pas ciel pâle terreur en haut eau suspendue ne tombera plus toute pluie acide toute pluie douleur eau mortelle le ciel te nie n’existes plus pour lui ne vis plus que pour toi en haut le ciel ne cesse regardes devant toi l’enfant 10000 km depuis l’heure alors nouvel enfant le ciel avant de retomber sur toi ça qu’il faut maintenant longtemps cru rats seuls survivants me trompais trompais toujours pas si longtemps la métaphysique haut ciel sans divinité digne de moqueries sens que mes lèvres bougent en mouvement pour distribuer le mal oui voilà ce qu’il fallait combat contre le mal toujours la douleur la torture vie moi tout contre femme et amour 

 

 

 

 

Monde tombé falaise l’attendait l’autre côté cauchemar tant pis séché mes larmes trois siècles cela ne fait pas le temps s’accélérait me demandais encore pourquoi hier terminé pas de sortie la pensée veut devant mes yeux insensé on peut vite la tête avec la pensée titube tombe ne se relève plus fait pour nous bien fait modernité sordide à quoi bon lorsqu’on s’arrête pour vomir quoi bon lorsqu’on s’arrête pour dormir un lâche puis chanson angoisse vous chuchote à l’oreille écriture perte urgence puis la chanson se met voyez votre peau consistance n’êtes plus vous chanson frisson on dirait la comptine désir anéantissement sûr anciens étrons toujours votre mort inéluctable vieille morale et on dit que les puritains ce n’est pas vrai ne parle que pour mentir 

 

 

Voix braillarde désir de faire mal tout désir de faire mal alors mais terminé maintenant les mots plus vite que moi idiot comme ça la voix d’outre-tombe ectoplasme se joue des vivants esprits frappeurs vous ne me faites plus indifférence coule remplacement du sang bondis sur ma chaise si je voulais rattraper vieil idéal envol bulle de savon à quoi bon lorsqu’on s’arrête c’est pour vacarme souffrance à quoi bon dès que le cœur affolé cesse jour livide parmi les fleurs baissent la tête on peut donc avoir honte ne le savais pas le sais depuis que sais route quelque part route sans fin sinon le rêve bâille vous comprendrez peut-être atmosphère emplie de nouvelles âmes bafoueront l’ancien monde tout monde finit risible inéluctable le savais sais le saurai plus rien ne peut m’échapper les mots parfois des parasites planent près vous piqûres empoisonnées 

 

 

Ca a un bien un sens pensez toute la journée vous ne connaîtrez épuisement finirez par être comme moi ne vous souviendrez plus vous aurez acquis autre conscience poésie devant vous tapis rouge destin vous vous apercevrez existez baisserez la tête comme moi vitesse limite plus loin paysage dérisoire disparu nature laide angoisse ne se figera plus gorge angoisse toux de plus en plus ivre discours en plus cohérent vous ai déjà dit ne crois pas ironie suis en plus haltes n’existent suis retourné époque précédant ma création lucidité ne peut entendu le ballon de football immatériel continue ce n’est plus maintenant le ballon immatériel plus sa propre existence quelques minutes l’enfant la vieille merde tremblait malédiction êtres vivants l’aviez connue riait comme une folle solitude montrait sa dent des sermons 

 

 

 

Siégeait toute la journée son trône sentait l'urine riait parfois fille bossue jacassait l’alcôve ténébreuse la vieille pute la merde mais l’enfant continuait ne se salissait boue baume l’horreur toujours raison l’inquisitrice savait tout votre vie ne pouviez lui échapper tristesse devenue écoeurante toute tristesse horreur masque funérarium masque bleuté horreur pas encore reposée ce n’est pas vrai les morts se reposent reste toujours un peu dans leur regard faussement aurait voulu tuer pleurait de ne pas y parvenir ne prenait le sérieux sa petite personne la morale ne se fatiguait pas de trembler l’enfant ne la caressait prenait plus donnait la nausée lorsqu’on s’arrête d’écrire écriture allait commencer à l’assassiner écriture impitoyable écriture sans honte dans la glace ne grimace pse reproche encore trop lente jamais assez rapide 

 

 

Possibilité du poète attention de ne pas cracher désir de souiller monde si brûlant mal au ventre on souhaite presque vider caniveau où les mots agonisent pense à moi faut les voir possibilité poète ses jambes gigotent le vide la possibilité du poète tour de magie sac possibilité poésie une main qui se ferme main de profil essayez verrez dirait même possibilité poésie décision de ne plus fermer sa gueule féerique féerie tout à l’heure une autre fois pourtant j’aime beaucoup l'auteur ai même cru l’entendre était affalé sur les ruines du monde banquette arrière plus ivre que moi me remets à penser croit toujours avoir assassiné son double seulement un beau rêve fait de beaux rêves rêves mauvaises intentions rêves imitateurs singes tout à l’heure battaient des mains rêves singes ne m’y attendais pas rêves en rond leur cage se moquent des visiteurs regardez rêve qui s’amuse défèque visage trouve ça follement drôle rêves moquerie nous les rêves extermination probabilités poésie 

 

 

 

Parc vaste nature vue que de loin nature semée de cadavres on marche cimetières branches de rêve veulent on traverse l’enfer comme si mort ne me parlez pas cauchemars pas d’existence cauchemar mot de trop le dictionnaire nature luxuriante disent les imbéciles petits rêves sucent mamelles mère sont presque touchantes douleur plus supportable rêves numéro de cirque on applaudit ces ombres celles de mon enfance me prends la gorge deux mains funambules ne me font pas rire rêves simiesques du mal le sais ne peux plus me tromper singes finissent par n’arrivent plus rester perchés les arbres ces abrutis contemplation pluie singes cirque sans fin sens la vie ralentit danger vois même les murs derrière anciens songes du doigt 

 

 

 

 

 

 

Grouillement des mots les rues depuis espèce humaine éloignée ne reste plus que les insectes témoin du bonheur les miens pages blanches murs reconstitués Dieu indulgent soleil s’est relevé sa lumière à moi tout de suite ne se soumet pas au temps éclaire murs vie grouillante soleil s’est relevé comme moi c’est comme si le soleil Prométhée assez de courber l’échine on ne l’a pas calcine songes hideux soleil hier encore trop rouge s’éloignait vitesse vertigineuse ne fût bleu le croyais malade le soleil plus envie de rien faire commençais les bras l’or revient toujours mon visage l’or incite l’écriture l’or incite vitesse sans pareil l’or du temps l’autre poète l’or intemporel enfant retombé s’est mis à marcher ne faisait plus ces pièges voulaient l’enfant n’est pas m’appuie le mur la jambe le plat de mon pied surface plane la centième cigarette ce matin feins de l’horizon donne à mon regard un air n’impressionne que moi-même (RPE, p.39)

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