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Le poète rapide
28 octobre 2012

Dialogues

-I-

- Tu vois que le soleil n'est plus très loin maintenant.

- Je n'y pensais déjà plus.

- Tu penses encore à l'avenir.

- Je ne sais que penser à toi. 

- Tu l'as déjà dit, le matin est d'or.

- La tiédeur enveloppe nos songes et nos pensées.

- Où trouves-tu donc ces formules?

- Tu disais hier que c'est comme si nous n'existions plus. 

- C'était après l'amour, tu te souviens qu'un léger vent se levait.

- Je ne me souviens plus où nous étions. 

- Nous étions dans la liberté, ce sont tes mots. 

- Les mots n'avaient plus d'importance, tu dois t'en souvenir, le silence nous comprenait.

- C'était comme si nous écrivions un poème. 

- Mais la vie passait si vite, oui, les hurlements du monde s'émoussaient. 

- Tout peut s'éloigner si vite, tu t'en doutes bien. 

- Prends-moi la main, tu pleurais hier. 

- C'est parce que la tristesse me quittait. 

- Tes mots sont toujours si agréables. 

- Il le faut bien, le monde va à sa perte. 

- Nous allons donc mourir ensemble...

- C'est comme les doigts du vent qui viennent frôler le sommeil de nos paupières. 

- Tu vois, il n'est plus très loin maintenant...

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