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Le poète rapide
21 mai 2013

Mes spontanéités (7)

Le jeu se poursuivra tant que je serai vivant

tant que la machine humaine inépuisable

sera debout tel mon double voluptueux.

 

Les chansons vieillies et cruelles sont revenues

remuer la tristesse qui croyait s'être dissoute

dans le miracle de la nouvelle ère poétique.

 

La grimace hideuse crée une blessure sur mon visage

alors que le ciel s'éclaircit et que la santé du soleil

paraît si évidente aux yeux de la foule sensée.

 

J'assiste à la multiplication des pierres précieuses

comme si une divinité n'ayant que bienveillance pour moi

jouait à la dispensatrice de prodiges en ce jour sans fin.

 

C'est en considérant les diamants de ma nuit

que je me suis souvenu de la tempête modeste

qui pourtant avait entrebâillé la possibilité de la mort.

 

L'enfant courait de plus en plus vite dans la bulle

où mastiquait des imprécations un être abominable

qui tout en tremblant vous décrivait les tourments de l'enfer.

 

Les pauvres gens allaient comme en procession jusqu'au cimetière

et levaient leur nez ridé vers le crématorium

d'où se levait l'odeur nauséeuse de la fin de la vie.

 

Il n'y a pas de raison pour que le bruit ne gagne pas en volume

car la fatigue de la vie ridicule emplit tout mon corps

plié en deux de son haleine fétide et maladive.

 

Mais je sais que ces images nouvelles et inconnues

ne se sont formées que pour mon imagination heureuse

et que plus rien ne peut atteindre la joie des nouvelles terres.

 

L'erreur est surannée maintenant qui s'amusait

à faire entendre son rire diabolique alors que mes yeux

étaient les diamants de l'avenir proche et insensé.

 

Les lumières du paysage sont de plus en plus vives

et c'est dans la clarté presque éprouvante que je vois

les contours de l'univers naissant dans le maelström intime.

 

J'ai appris enfin que les questions sont dépourvues de sens

et que les évidences s'épanouissent dans un champ encore vierge

où je m'allonge sur le flanc pour rêver de moi-même.

 

La tendresse me saisit quand je vois encore écrire

l'enfant d'hier qui souriait avec l'éternelle sérénité

d'un animal que l'horreur humaine ne pouvait blesser.

 

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Commentaires
S
Bonjour,<br /> <br /> Je vous invite à participer au concours de poésie du Salon littéraire de Solifera sur Canal Blog ! Http://solifera.canalblog.com <br /> <br /> À bientôt <br /> <br /> Laurie MT
Le poète rapide
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