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Le poète rapide
15 mai 2013

Mes spontanéités (4)

L'odeur mauvaise et délétère de déjection

me faisait tourner la tête d'horreur

et je voyais le monde désenchanté derrière mes yeux humides.

 

Tout étant enfin revenu à sa vraie place

je ne peux plus m'égarer dans mon esprit

qui créait son propre labyrinthe.

 

Mes ongles sont devenus des diamants

avec le jour qui dans sa bonté attentive les a fabriqués

parce que je le suppliais d'arrêter de me faire souffrir.

 

Tout ce que je vois finit par se transformer

et même les couleurs finissent par fondre

dans de beaux visages en noir et blanc.

 

Mes divagations me conduisent au précipice

qui nie la réalité tangible et la tête en bas

je commence à marcher sur le ciel.

 

Dans mes mains désormais transparentes

je peux apercevoir ma silhouette

qui ralentit enfin sa course panique.

 

Les matins ne peuvent plus être livides

parce que mon regard est neuf

et que la vie détestable a rougi de honte.

 

Je crée la magie à chaque instant

de ma nouvelle vie et je ne rêve plus

à l'avenir qui m'enlace comme l'amour.

 

La réalité du malheur est devenue incertaine

depuis que la nuit douce de l'automne

s'est blottie contre le corps de ma rêverie.

 

Le projet ne pourra plus être discuté

de même que le sang de l'océan ancien

qui soudain me baigne de son langage inédit.

 

Une vie minuscule s'est posée sur mes doigts

en cette fin d'après-midi dont la fraîcheur inespérée

caresse mon esprit qui tend à se réaliser.

 

Les yeux du soir me cherchent dans le chemin

où je me suis engagé avec la sérénité

d'un animal amoureux des astres vivifiés.

 

Tous les éléments du décor tournaient autour d'eux-mêmes

tandis que la lumière de l'aube devenait aveuglante

comme une lune psychédélique suspendue.

 

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