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Le poète rapide
12 mai 2013

Les spontanéités

L'esprit vidé j'avais le sentiment

de sortir de moi-même

comme si j'allais vers l'amour.

 

C'est comme une immense tristesse

qui me plierait en deux

en cette soirée lumineuse.

 

La fatigue me caresse les paupières

en cet instant de désolation

tandis que je regarde à travers la fenêtre.

 

Le regard fonçait sur moi avec appétit

parce que je ne détournais pas les yeux

et que mon sourire s'épanouissait.

 

Tétanisé parfois par la vie

on finit par la croire invivable

alors que les mots viennent tout seuls.

 

Dans un paysage futur idéal

on ne regarderait plus le sol fangeux

en marchant avec des hésitations.

 

Je veux la fureur loin derrière moi

et rêver toute la nuit

à la création de mots neufs.

 

Et voilà que la nervosité s'assoit comme chez elle

mais elle ne provoque en moi aucune angoisse

car les bras du crépuscule m'enveloppent.

 

Le mouvement n'est plus neutralisé

mes paroles commencent à posséder un sens

qui semble revenir d'un passé très lointain.

 

Les questions un jour ne peuvent plus se poser

et on fait l'effort de se pencher

pour ramasser par terre les mots qui nous attendent.

 

Un mot résonne dans le jour pâle

et le vent qui l'a entendu se lève

pour me pousser avec les feuilles lumineuses.

 

L'aurore me dit que l'amour existe

et que le jour attiédi aura la capacité

de me faire croire en moi-même.

 

Mes pensées progressent si vite parfois

que je vois tourner la cime des arbres

comme en un délire où on se verrait sourire.

 

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