Comme un journal
l'avenir semble s'être oublié
le présent ne veut donc pas en finir
c'est la conscience qui est troublée maintenant
la foule est nombreuse les rues ondulent sous la cohue
les fêtes de fin d'année ne sont plus très loin les lumières me cernent
je voudrais être loin l'humanité pesait sur mes épaules
hier
avant-hier
les bavardages devenaient infinis on ne s'apercevait plus de rien
c'était hier avant-hier l'autre jour
tous les jours s'éternisent et les lumières deviennent aveuglantes
c'est ainsi mais l'avenir n'a pas dit son dernier mot
on dirait même que l'espoir n'est plus aussi diaphane que tout à l'heure
quand les pots d'échappement claquaient
quand les klaxons gémissaient un choeur de fin du monde
l'espoir ne serait plus un fantôme
la route commence à se dérouler le froid de l'hiver glisse sur moi
la paresse du jour finit par s'épuiser
la nuit tombe sur la cruauté du jour
les lumières s'éteignent enfin
la foule monstrueuse et ivre s'éloigne
je peux maintenant m'asseoir sur mon lit et composer un poème
la statue de l'avenir mythologique s'anime